Renouveler les classiques
Vivifiant
Les plus jolies chansons de notre enfance pourrait être le titre d'une ode au nian-nian où se retrouverait compilée les plus affreuses versions de Frère Jacques, Mon Beau sapin ou Le Pont d'Avignon. Heureusement, il n'en est rien. La couverture et les illustrations d'André Bouchard, qui semble être la réincarnation du grand Dubout, donnent le ton. Nous sommes ici confrontés à une réinterprétation malicieuse et amusante de ces affreuses ritournelles qu'on a trop entendu et que l'on entonne mécaniquement, comme un réflexe pavlovien, mais sans chair. Voilà de quoi redonner une poussée d'énergie à vos cordes vocales. Si le cd de chanson qui accompagne le livre - et qui est le coeur de l'objet tout de même - est interprété avec un certain classissisme qu'on pourra regretter, on ne regrettera pas le formidable renouvellement que proposent les textes de Vincent Mallone (voir aussi le blog). Ah, quel régal de prendre la tangente des grands classiques, avec générosité, puisque le disque offre une soixantaine de titres : Les Saint-Jacques (pour Frère Jacques), En passant par la quiche Lorraine, Ils étaient trois p’tits durs à cuire (pour Il était un petit navire)...
Les enfants rifougnent et nous regardent avec de gros yeux, surpris que l'on puisse chanter de nouveaux avec eux des paroles qui les décontenance et les amuse sur des musiques qu'ils croyaient connaître par coeur. Vivifiant.
Pour commander le disque :
- Vincent Mallone (textes), André Boucher (dessins), Les plus jolies chansons de notre enfance, Editions du Panama, 2005, 68 pages, 25 euros. ISBN-13: 978-2755700091.
Amazon - Fnac.
Mots clefs : Drôle - Chansons - >20 euros - Génial - Moyens
Par hubertguillaud
| 30/03/2007 00:17
| Inclassable
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4 commentaires
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La philosophie pour les enfants ? Certains disent que c'est une mode. Peut-être, même si elle n'est pas si facile que cela à imposer, comme
Voilà un album qui ne plaît pas aux enfants. Certainement parce que
J'aime beaucoup les albums de la collection "
Bien que l'illustration demeure toujours un peu déroutante pour les enfants, le plaisir de la chanson reste entier, le second permettant bien souvent de mieux jouer du premier. Reste à connaître l'air avant que d'offrir le livre. Si chaque album propose la partition, internet est bien utile pour ceux qui ne savent pas déchiffrer les notes. Il suffit alors de chercher un peu (
Difficile des choisir quelques titres dans cette collection, tant la chanson est tout aussi importante que l'illustration, et tant celle-ci se joue de nos goûts pour nous étonner par son inventivité. Si les albums sont diversement réussis, on ne se trompera pas en choisissant notamment Loup y es-tu ?, Dame tartine, Le noël du Bois-Joli, Mamz'elle Angèle, Un grand cerf ou Les petits poissons dans l'eau.
Une seconde encore pour m'attarder sur ces deux derniers titres et souligner leurs indéniables qualités. Si Le grand cerf peut paraître plus classique, il n'en faut pas omettre la remarquable créativité de Martine Bourre. La richesse des détails et des matériaux utilisés pour donner vie aux animaux est fascinante et laissera les enfants tout à leur minitieuse observation...
Le livre de Christine Destours est bien différent, mais reste tout autant séduisant. Avec ses bouts de carton et de laine coloriés et ficelés, les personnages sont là plutôt réduits à leur plus simple expression, ce qui ne sera pas sans surprises. Les poissons ressemblent à des tétards, c'est tout aussi rigolo.
Difficile de choisir une malette à sa boîte ou à la description de son seul contenu. C'est pourtant bel et bien ce qu'il nous faut faire, pauvre consommateurs que nous sommes.
J'étais si timide que j'ai mordu la maîtresse : rien qu'a l'énnoncé du titre, les enfants vous regardent avec de grands yeux interdits, comme si c'était vous même qui vous apprétiez à commettre l'irréparable. Autant dire qu'ils la réclament en boucle cette histoire de petite fille trop timide dans laquelle ils sont nombreux à aimer se projeter.
Enfin
un livre où l'on peut dessiner dedans. C'est plutôt rare finalement. Si
vous avez soupé des livres de coloriages qui prennent les enfants pour
des imbéciles, chargés d'agrémenter du décalque des couleurs des robes
des princesses de dessins animés dont ils sont matraqués, prenez ce
gros chemin de traverse (368 pages).
L'éditeur en a profité pour sortir toute une petite collection (L'Eté, L'Automne, L'Hiver et 1,2,3) avec à nouveau des consignes originales dans un format plus petit et à un prix plus abordable. 
